Informations clés
Début d’activité : 2004
Langues de travail : de l’anglais et l’italien vers le français
Domaines de prédilection : environnement (alimentation, environnement et santé, changement climatique et économie circulaire) et santé publique
Profil
Passionnée par les langues et l’humain, Cécile a débuté sa carrière au Royaume-Uni dans l’une des plus grandes agences de traduction. Elle s’est ensuite installée à son compte pour collaborer avec des clients de toute taille basés en France et à l’étranger, souvent spécialisés dans le domaine de la santé publique.
Si elle dédie ses journées à la traduction, c’est pour créer du lien et assurer une communication entre des personnes qui n’auraient pas la chance de se comprendre autrement. Mots justes, tournures de phrases soignées, Cécile ne laisse rien au hasard pour mettre en valeur vos contenus et votre image.
Forte de ses diverses expériences de travail en groupe, elle a souhaité cofonder Syllabes afin de rassembler une équipe autour d’une vision commune à long terme de la profession, en se basant sur des principes qui lui sont chers, à savoir la transparence, la bienveillance et l’équité.
À LA RENCONTRE DE CÉCILE
Quand et pourquoi as-tu décidé de devenir traductrice ?
J’aime apprendre des langues étrangères depuis l’enfance. Quand j’avais 5 ans, ma grand-mère, qui était professeure d’anglais, m’a appris à chanter une chanson dans la langue de Shakespeare. J’ai commencé à apprendre l’italien à l’école primaire, puis l’anglais au collège. Entre 10 et 17 ans, je suis partie chaque année en voyage scolaire ou linguistique en Italie ou en Angleterre.
Vers l’âge de 13-14 ans, j’ai découvert le cinéma, qui est devenu une véritable passion. Chaque semaine, je voyais deux ou trois films sur grand écran. J’aimais découvrir des longs métrages de différentes natures et j’adorais quand je pouvais les voir en version originale sous-titrée.
Devenir traductrice audiovisuelle me semblait être la solution idéale pour associer mes deux passions, les langues et le cinéma. Au cours de mes études, j’ai tenté d’intégrer une école de traduction proposant la spécialisation audiovisuelle parmi d’autres ; j’ai été acceptée, mais dans la section traduction professionnelle. J’ai alors découvert que j’aimais vraiment traduire des textes de l’anglais et de l’italien vers le français, même s’ils n’avaient rien à voir avec le cinéma. Voilà comment tout a commencé pour moi !
Pourquoi es-tu devenue membre de Syllabes ?
Travailler à son compte en tant que traductrice ou traducteur ne rime pas avec solitude. Bien au contraire ! J’ai toujours considéré qu’il était essentiel de travailler en équipe, ne serait-ce que pour échanger des idées et gagner en compétences.
J’ai commencé ma carrière professionnelle en tant que traductrice salariée au sein d’une grande agence de traduction où j’ai collaboré avec des collègues aux combinaisons linguistiques variées, mais aussi avec des responsables de projets, des ingénieurs et de nombreuses autres personnes. Lorsque je me suis devenue traductrice indépendante, j’ai commencé à travailler avec des amies rencontrées à l’université qui s’étaient lancées à leur compte avant moi. Tout naturellement, nous nous sommes épaulées, nous avons travaillé sur des projets communs, nous avons partagé nos interrogations et nos doutes afin de trouver des réponses et des solutions ensemble. Je trouve très enrichissant de pouvoir coopérer avec des amies tout en bénéficiant des joies du travail à domicile.
En 2010, je suis devenue membre de la SFT (Société Française des Traducteurs). Quelques années après, je me suis proposée pour devenir déléguée régionale aux côtés de 4 à 6 collègues. La mission de notre équipe consistait à organiser des réunions, des formations, des ateliers ou des rencontres informelles pour les membres de la SFT.
J’ai rencontré Claudia dans ce cadre. Un jour, elle m’a appelée pour me faire une proposition impossible à refuser. Elle m’a expliqué qu’en tant que traductrices indépendantes, il était essentiel de nous associer afin de pérenniser notre activité. Elle n’avait pas d’idée précise sur la marche à suivre et m’a demandé si l’idée de créer une équipe de traduction avec elle m’intéressait. J’ai tout de suite accepté, car j’avais envie de développer un collectif au-delà du cadre de la collaboration informelle que j’avais connue jusque-là avec mes amies de l’université.
Que préfères-tu dans la traduction ?
Il est impossible de s’ennuyer avec la traduction ! Elle permet d’apprendre en permanence de nouvelles choses dans des domaines insoupçonnés (ce qui nous amène parfois à épater nos amis et notre famille par notre savoir). C’est également un très bon moyen pour développer nos connaissances dans les domaines professionnels de notre choix et nos centres d’intérêt. La traduction nous aide à mieux comprendre la culture, les traditions et l’histoire de différents pays. Par ailleurs, c’est la profession idéale pour améliorer ses compétences dans sa langue natale. Les traducteurs et les traductrices sont des détectives à la recherche du mot, de l’expression ou de la phrase qui transmet de la meilleure manière le sens du texte source. Et c’est tellement gratifiant lorsqu’on y arrive !
Pourquoi te spécialises-tu dans l’environnement et le développement durable ?
Toutes les associées de Syllabes vivent dans des petites villes ou villages ou bien au contact de la nature. Nous aimons toutes pratiquer des activités extérieures et nous nous intéressons aux questions environnementales à titre personnel.
Sur le plan professionnel, nous travaillons dans des domaines différents et avons accumulé des expériences variées au fil des années.
Lorsque nous avons créé notre coopérative, notre souhait était de nous réunir autour de domaines communs qui reflètent nos valeurs et nos centres d’intérêt partagés tout en nous permettant de contribuer à une cause fondamentale. Dans cette optique, travailler dans l’environnement et le développement durable nous semblait naturel et cocher toutes nos cases. Alors que, partout dans le monde, nous prenons de plus en plus la mesure des conséquences dramatiques du dérèglement climatique sur le long terme, ces domaines sont essentiels pour trouver des solutions et garantir l’avenir de l’humanité. En nous spécialisant dans l’environnement et le développement durable en tant que traductrices, nous essayons d’apporter une modeste contribution à cette démarche.
En analysant le chemin parcouru, selon toi, en quoi Syllabes se distingue-t-elle d’autres entreprises ou collectifs professionnels ?
Je ne connais pas tous les types d’entreprises et de groupes professionnels existant aux quatre coins du globe. Cependant, Syllabes me semble être unique en son genre (tout au moins dans le monde de la traduction), notamment en raison de son modèle économique. Nous avons choisi de créer une équipe en gouvernance partagée : toutes les associées partagent les mêmes responsabilités entre elles et envers la coopérative. En outre, nous travaillons sur des projets communs et nous répartissons les tâches administratives de la manière la plus équitable possible. Enfin, nous prenons toutes nos décisions ensemble. Syllabes est la somme de l’ensemble de ses membres : nous nous accordons sur la vision de notre société et sur sa stratégie. Il se trouve que toutes les associées de Syllabes sont traductrices, mais un tel modèle peut très bien être répliqué dans une autre profession. Et ce n’est pas tout : nous nous efforçons de faire preuve de transparence concernant nos méthodes et nos pratiques auprès de notre clientèle et de nos collègues avec qui nous nouons et nous entretenons des partenariats sur le long terme. Ainsi, nous espérons inspirer d’autres personnes et les amener à imaginer des manières différentes de travailler et de vivre ensemble dans le but de dessiner un avenir plus radieux pour chacun et chacune.